Mon époux et moi réside en Afrique, et on fait la navette entre la France et l’Afrique.
En 2007, nous avons essayé naturellement pendant des mois, j’ai fais la prise des températures chaque matin avant de poser mes pieds par terre, je mettais les données sur Excel pour détecter le pic de l’ovulation, pas de grossesse, j’ai continué avec les températures et nous avons consulté un gynécologue qui m’a fait faire des échographies, hystérographie , d’autres analyses, le spermogramme pour mon mari, son résultat n’était top. Sur l’échographie, il m’a découvert un kyste de taille moyenne et un petit sur un de mes ovaires et qui a été confirmé juste à la fin de mes règles que c’était bien un kyste, je n’avais jamais entendu parler d’un kyste, il m’a donné toutes les informations, les blocages qu’il peut engendrer sur la fertilité mais sans me faire peur. Cette nouvelle a été comme une douche froide sur moi.
Le choc et la mauvaise nouvelle n’étaient pas finis pour moi, le résultat de l’hystérographie montre que j’ai une trompe bouchée, et la deuxième trompe légèrement bouchée.
Moi qui pensais que j’allais tomber enceinte dans deux ou quatre mois, en fait au maximum 7 mois, j’étais beaucoup optimiste, je me voyais déjà enceinte, je pensais qu’il suffisait de faire un simple traitement et hop le bébé vient, et voilà que je dois me faire opérer, avant de démarrer les traitements pour avoir une grossesse. De mon côté, je me suis mis à faire des recherches sur le Net, j’ai lu les articles, les forums pour avoir plus d’information sur le kyste et la célioscopie.
En août 2008, pendant notre voyage en France, j’ai consulté un gynécologue qui m’a fait faire des échographies, qui ont confirmés la présence des deux kystes, rapidement ma célioscopie a été programmé à la clinique de la Muette à Paris, ils ont enlevé les deux kystes, c’était programmé qu’ils allaient aussi déboucher ma trompe, en injectant par les voies naturelles un colorant bleu, dans un premier temps ils vérifient, si ca passe vraiment pas et voient mieux pourquoi "ca coince", malheureusement ce jour là mes règles sont arrivées.
Retour au pays, j’ai continué les traitements avec mon gynécologue, sous clomid, d’autres médicaments, surveillance du cycle, plusieurs IAC, tous en échec, j’ai commencé réellement à comprendre que ça ne sera pas facile, et j’ai commencé à comprendre que j’ai changé de camp, que je viens de rejoindre le groupe des femmes stériles, je dis cela parce qu’au début on minimise la situation, on croit qu’on est épargné, que ça arrive qu’aux autres, bref on ne veut pas admettre la réalité.
Face à ces échecs, j’ai commencé à faire des recherches sur le PMA, j’ai parcouru plusieurs forums, juillet 2009, nous avons eu rapidement un rendez-vous à l’hôpital Américaine, novembre 2009 après l’accord de notre prise en charge 100% nous avons fait notre première FIV, Résultat 8 embryons recueillis, 2 transférés, 3 a pu être congelés. A la prise de sang, résultat négatif. En février 2010, nous avons fait le transfert de 2 embryons congelés, le 3ème n’a pas supporté la décongélation, cela a donné à nouveau un résultat négatif.
Conclusion, nous avons fait un mauvais choix sur le côté financier, cette FIV à l’hôpital Américaine nous a coûté assez cher malgré la prise en charge 100%, la sécu ne rembourse pas assez avec cet hôpital, quant je regarde la différence à l’hôpital des Bluets, dont nous payons rien du tout, à par la consultation chez mon gynécologue qui n’est pas une prise en charge 100%.
Les échecs de ces deux transferts m’ont touché, mais vite fait je me suis ressaisie, j’avais beaucoup d’espoir, je me suis dis que je suis qu’à mon 1er FIV, j’avais beaucoup d’espoir pour mon 2ème FIV.
Nous avons changé d’hôpital, cette fois ci avec une recherche d’information assez poussée notre choix s’est porté sur l’hôpital des Bluets, mais pour que ça aille vite j’ai choisi un gynécologue en stérilité qui est dans son propre compte à Paris dans le 16ème, il s’appelle Dr LEVY, il travaille avec l’hôpital des Bluets, ce choix m’arrangeait beaucoup compte tenu de la distance, l’organisation de mon voyage, il est sympathique, ouvert, il est disponible 6 jours sur 7, au téléphone, au courriel, il fait l’instauration du traitement, le suivi clinique, la mise en relation et la coordination avec le centre de FIV Bluet, les échographies, l’ajustement des doses thérapeutiques de stimulation de l’ovulation, et la décision de la date du déclenchement.
J’ai commencé le traitement en septembre 2011 le FIV IMSI, et la ponction a eu lieu le 10 octobre, nous avons eu 10 ovocytes, 8 embryons, ils ont fait une culture longue, au final ça donné 3 blastocystes, deux transférés, et un congelé, le temps d’attente fut très longue pour moi, je cherchais le moindre signe de grossesse, je ne pouvais pas m’empêcher d’aller sur les forums, même si je connaissais les réponses, c’est comme une drogue, à la prise de sang, le résultat fut négatif, c’est dur, c’est très dur pour moi!!!! Je sais aussi que mon homme souffre beaucoup en silence.
J’avais tellement d’espoir, je me disais que c’est les embryons de très bonne qualité, non rien, encore rien, ils ne s’accrochent pas.
Mais je ne lâche pas, je me disais il y a encore un espoir, il me reste encore un embryon congelé de très bonne qualité, avant le résultat de la prise de sang, physiologiquement je me blinde pour confronter le résultat négatif, je me faisais déjà le programme pour le transfert de l’embryon congelé.
Mais malgré tout cela ce n’est pas facile, parfois je me sens abattue, j’ai tendance à perdre de l’espoir, mais je me relève, je me ressaisis.
Le 6 juillet 2012, l’embryon congelé m’a été transféré, le plus dur de tout ça est le temps d’attente, et bonjour aux films que je n’arrête pas de faire dans ma tête, de toucher mes seins, de sentir mon bas ventre si je sens quelque chose de nouvelle, consulter les forums, etc. et ça ne fini pas, chose bizarre à chaque tentative c’est pareil, je ne peux pas me retenir.
Encore et encore le résultat de la prise de sang fut négatif, encore là pareil, bien avant le résultat, et depuis l’échec du précédent transfert, j’avais commencé à faire des recherches pour connaître les différentes causes, la fameuse question, pourquoi les embryons ne s’accrochent pas malgré leurs bonnes qualités?
En novembre 2012, avec mon gynécologue, nous avons décidé de faire un bilan d'échec d'implantation, à l’hôpital des Bluets ils ont une spécialiste à la question, Dr Nathalie LEDEE qui travaille avec le laboratoire MatriceLab.
La conclusion du bilan : L’activation immunitaire de l’environnement endométrial en fenêtre d’implantation embryonnaire est excessive malgré un recrutement diminué des cellules utérine NK qui sont de plus immatures en phase de réceptivité utérine.
Cet environnement immunitaire peut donc participer aux échecs d’implantation du fait d’une réactivité trop intense localement entrainant la possibilité d’une action cytotoxique (réaction de rejet) associé à une nette immaturité des cellules uNK.
Le bilan a été accompagné avec une proposition de stratégie thérapeutique qui doit accompagner mes FIV à venir.
Le résultat de ce bilan a soulagé un peu mes craintes, le faite qu’une cause a été trouvée, c’est dommage qu’on ne fasse ce bilan que seulement s’il a y a des échecs à répétition, si j’avais su qu’on faisait des bilans de ce type, j’allais le faire bien avant de commencer mon premier FIV, il peut aider à augmenter ses chances de réussite, puisqu’on paye tout de sa poche, rien n’est remboursé.
Mon FIV IMSI du mars 2013 a été accompagné avec le traitement qui a été suggéré dans mon bilan.
La ponction a été fait le 26 mars 2013, 10 ovocytes on été recueillis, j’ai appelé le lendemain, 8 embryons dans la culture, ce FIV IMSI n’a pas donné de beaux embryons, au 3ème jour, ils m’on transférés 3 embryons, le restant n’a pas pu être congelés, c’est dur, c’est très dur !!! cela veut dire si j’aurai pas de ++++, direct je serai à mon FIV 4. Mais je croyais beaucoup à cette grossesse grâce au traitement qu’on faisait dessous pour que les embryons s’implantent, surtout qu’ils avaient 3 embryons dans mon endomètre. Comme je l’ai toujours dit l’attente avant de faire la fameuse analyse du dosage de Beta –H.C.G plasmatique est très difficile, c’est le plus dur de tout, je croise mes bras, je me retrouve toute seule, fini les prises de sang, les échographies, les tralalas médicales, les médecins ont fait part de travail, ils ont fait de leur mieux, leurs compétences à l’aide des nouvelles technologies. Maintenant c’est entre la main de Dieu, à cette phase, personne sur cette terre ne peut te dire avec certitude, si ça va aboutir à une grossesse oui ou non.
Même si j’ai quelques signes de grossesse, que je n’arrête pas de rechercher sur tout mon corps, je ne suis pas rassurée, tantôt je crois, et tantôt je ne crois pas, c’est comme si j’essaye de me protéger pour que la chute ne soit pas trop profonde en cas d’échec.
Par rapport aux autres attentes, cette fois-ci, en permanence j’avais très envie de faire pipi, j’avais quelques tiraillement au niveau de mes ovaires, un soir j’avais des douleurs sur tout mon corps, je n’arrêtais pas de contrôler mes seins, pour ça je n’ai pas remarqué un changement, elles étaient un peu lourdes, mais pas de douleurs. Mais finalement, je me suis aussi que tout ça c’est ma tête, peut être que ce n’est pas réel, tellement que je cherche des signes, physiologiquement je suis entrain d’en créer.
Je pleurais, je faisais beaucoup de prière, tout le temps j’appelais le Dieu le Tout Puissant, je l’appelais au plus profond de moi pour qu’il me donne ce bébé tant désiré, je lui disais aussi que ça sa volonté, c’est lui qui décide, je parlais tout seul, ce n’est pas en pleurant, en priant, en riant, en chantant, non plus que Dieu va me donner cet enfant, si c’était le cas, ça allait être un médicament pour toutes les femmes stériles. Poses toi un million de questions, raisonne comme tu veux, tu n’auras pas de réponses.
Pourtant je suis réaliste, puis que je me dis de toute manière si un enfant doit venir dans ce monde, rien ne peut l’empêcher, même si tu sautes, tu cours, il vat s’accrocher, donc ressaisie toi, j’ai des passages comme ça, mais pourtant là encore je suis réaliste, parfois aussi j’ai très peur, peur du futur de ne pas avoir un enfant, de porter notre enfant en nous qui va nous ressembler, j’aime bien mon mari, nous nous aimons, nous sommes bien ensemble, ensemble jusque là nous avons surmonté tout ces échecs.
Le fameux jour arrive, le 9 avril 2013, je suis allée faire une prise de sang, avant cela le 8 avril au soir, juste quant je suis rentrée de mon voyage, ne souhaitant pas être seule durant cette attente, je suis allée chez ma sœur pour tuer le temps, juste quant je suis rentrée, j’ai fait un test pipi pour m’enlever ce poids si lourd, parce que de toute manière je n’y croyais plus, je sentais plus de signes, je me suis dis de toute manière si c’est positive ce que c’est positive, et si c’est négatif c’est négatif aussi, je ne peux rien changer. Avec du recul, je constate que toutes ces scènes sont pur qu’un film, mais seulement que c’est réel, et c’est très dur !!!
J’ai fais le test pipi, c’était négatif, ben voilà c’est négatif, je me suis dit donc, tous les signes que j’avais senti ce n’était pas réel, c’est dans ma tête, je constate qu’en permanence c’était la contradiction, je n’arrêtais pas de me contredire, j’avais des signes, je me disais que c’était dans ma tête, le test pipi est négatif, je me dis ben alors !! Ce n‘était pas vraie alors ces signes ?
Ca me fait rire avec du recul, mais ce n’est pas un rire joyeux, toujours à la veille de mes prises de sang, j’ai toujours fait des tests pipi, je ne peux pas m’empêcher, en fait ce n’est pas pour avoir une certitude, c’est juste pour me guider un tout petit peu, je le fais pour que le choc ne soit pas trop brutal en cas de ---au résultat de la prise de sang, comme ça le soir j’aurais le temps de me consoler un peu en pleurant, et je ne suis jamais aller prendre mes enveloppes au labo, j’appelle toujours, au moins là c’est rapide de connaître le résultat. Le temps de trajet en voiture pour aller chercher le résultat, je peux même faire un accident à cause du stress, le temps d’ouvrir l’enveloppe encore là c’est pur.
Revenons au résultat de la prise de sang, je l’ai fait le matin, je n’avais même pas envie d’appeler en début d’après midi pour connaitre le résultat, je me disais que c’était négatif, finalement, vers 17h 00 brutalement j’ai appelé pour fermer cette parenthèse, après avoir donner mon nom et le n° de mon dossier, le temps que la femme regarde dans l’ordinateur, mon cœur a commencé à s’accélérer, elle me dit « alors, je regarde, il est 12 »
Cette phrase m’est tombée dessus, tous que j’ai pu trouver à dire à la dame « ha bon, c’est bizarre ça »
C’est la toute première fois dans ma vie, je dis la toute première fois que j’ai une trace de grossesse, j’avais eu jusque là que des 0, même pas un 2 toujours que des 0, je ne suis jamais tombé enceinte, parfois je me posais la question si j’ai même un utérus.
Au moins j’étais quant même heureuse de savoir que c’est possible pour moi de tomber enceinte. Quant j’ai appelé, j’étais en ville, je suis rentrée rapidement à la maison pour m’allonger, et tout suite j’ai eu l’appelle téléphonique d’une dame avec qui nous avons fait le transfert le même jour, nous avons sympathisé, et on s’appelait pour s’encourager, son taux était à 80, pour elle c’était bien parti, j’étais contente pour elle, moi avec mon petit taux à 12, je me disais c’est mieux que 0, surtout que c’est la première fois pour moi. Quant même, j’ai commencé à faire des recherches sur les forums, ceux qui ont eu le taux à 12, vite fait je me suis rendu à l’évidence, plus de 90% de ce cas, le taux n’évolue pas, par miracle parfois ça peut augmenter.
Néanmoins, j’ai essayé de me reposer au maximum, je caressais mon ventre, sur l’escalier c’était tout doucement, je lui parlais accroche toi mon amour, accroche toi mon petit trésor, j’aimerais tellement que tu sois avec nous, ton papa et ta maman, en même temps je priais Dieu pour qu’il me fasse un miracle, lui il peut me faire ce miracle.
Le lendemain matin, j’ai appelé mon gynécologue, il m’a dit effectivement que l’embryon s’est accroché, qu’il y a début de grossesse, mais qu’on doit attendre la deuxième prise de sang, si ça monte la grossesse sera confirmée, mais si ça baisse même un peu en ce moment il en faut plus espérer la dessus.
Il m’a expliqué que certaines grossesses peuvent démarrer avec un taux bas, mais que progressivement ça peut monter, comme elles peuvent démarrer avec un taux élevé, mais que progressivement ça peut chuter aussi.
A mon deuxième prise de sang, il est descendu à 8, donc c’est foutu, c’est fini, je ne suis plus enceinte même si ça n’avait pas bien pris.
Cette fois ci je peux vous dire que ça été réellement dur pour moi, je me suis senti complètement abattue, je n’avais même pas la force de marcher, je n’avais plus d’appétit, je buvais que du lait, surtout que j’étais seul, mon époux était en Afrique, j’ai pleuré, j’ai tellement pleuré, mon espoir commence s’amoindrir, ça fait 7 ans que nous cherchons notre petit prince ou notre petite princesse, je fais toujours le même rêve, je m’amuse avec mon petit prince si mignon. Mon régard à changer sur les bébés, les femmes enceintes, je les regarde avec admiration et envie.
Je ne pense pas que je puisse tomber enceinte naturellement que je ne sais même plus si mes trompes sont bouchées ou pas, je vais les contrôler, je suis à mon FIV 3, il me reste qu’un, en lisant les documents médicaux la dessus, cela me rend pessimiste encore, plus tu fait des FIV que c’est l’échec, plus tes chances de grossesse sont moindres, dû à la mauvaise réceptivité de l’endomètre pour plusieurs raisons, et la qualité de l’embryon, et l’âge avec tout ça, la suite devient la loterie, le miracle. Nous savons tous que le FIV nous aide à accomplir notre désir d’enfant, que le résultat n’est pas sûr à 100%, je ne suis pas prête à baisser les bras, et je sais que le miracle existe.
J’ai commencé mon traitement pour le FIV4, ma ponction est prévue pour le 23 septembre, j’espère que cette fois ça sera le miracle.
J’ai voulu partager mon parcourt avec les femmes qui sont dans le même parcourt que moi, afin qu’on s’encourage, échanger, par expérience je sais que ça nous aide beaucoup à tenir le coup.
Ton histoire est très touchante j'espère pour vous que ce petit bébé viendra se loger dans ton bidon car vous merité le bonheur rèelement bats toi et continu à avoir la foie. courage
J'ai l'impression de lire mes émotions, les tests d'urines, les recherches de ce qui a changé sur corps...tous y passe. Je suis a mon 5eme jours après transfert , j'ai réussi a ne pas stresser jusqu'à ce matin... Je ne sais plus quoi penser mais dans tous les cas merci parçe votre témoignage m'a beaucoup aidé