Bonjour, Allez, je me lance aussi.

J'ai 33 ans et mon mari 39. J'ai arrêté la pilule en octobre 2006, 3 mois avant notre voyage à l'Ile Maurice. Des vacances au soleil, le cadre idéal pour faire un bébé, non ?

J'étais tellement pleine de certitudes à cette époque ! Le temps passe, les rdv gynéco s'enchaînent : "vous avez le temps, vous êtes jeune, ça va venir, arrêtez d'y penser..." pendant 2 ans.

Nous avons déménagé, j'ai changé de médecin. "Tout va bien, rien d'anormal, il suffit parfois d'une bonne cure de vitamines". Quelle perte de temps (et d'argent) ! Au bout de quelques mois, je suis passée au traitement hormonal, puis aux inséminations artificielles (4 au total), toutes ont été un échec. La seule chose que j'ai obtenue, c'est un kyste ovarien, développé à cause des traitements. Opération fin 2010 pour le retirer.

J'ai décidé d'arrêter les inséminations et de passer aux FIV. Nous avions hâte et y croyions beaucoup. 1ère tentative en mai 2011. Echec. Transfert d'embryon congelé (le seul qui me restait de ce premier épisode) en octobre. Echec. Tout à refaire. Et après chaque annonce de résultat, par téléphone, vers 12h (impossible d'attendre jusqu'au soir !), eh bien faut retourner bosser... Dur dur.

La fin d'année dernière a été particulièrement difficile. Les doutes, la peur de revivre d'autres échecs, beaucoup de remises en question. Les repas entre amis (heureux parents), les annonces de naissances autour de nous, tout cela devient insupportable.

Aujourd'hui je n'ai plus envie. Je manque de courage. Je ne veux plus de piqûres, plus de rdv à 7h du matin dans une salle d'attente qui ne désemplit pas et dans laquelle on se bat pour passer la première, plus de gélules à s'enfoncer matin et soir dans le vagin...

C'est très dur psychologiquement et physiquement. A mon tour de m'excuser de ne pas porter de message positif. Mon mari et moi nous sentons seuls et incompris. D'autant plus que les médecins nous disent que tout est normal, qu'il n'y a pas de raisons... Notre couple tient bon pour le moment et peut-être que nous devrions nous contenter de notre amour à 2.

Bonne chance à tous et bon courage.