Bonjour à tous, Je vous écris un peu à chaud alors que je viens d'apprendre un résultat négatif à un test de grossesse que j'imaginais positif.
Je ne sais pas si notre histoire peut servir à qui que ce soit, mais j'ai besoin de le croire pour me dire que toute cela a quand même un sens.
Nous sommes ensemble depuis 6 ans quand nous décidons en sept 2009 de mettre en route un bébé (moi à l'époque 27 ans, lui 30). J'arrête la pilule, que je prends depuis 10 ans, à ce moment là. Grand pas pour nous, on se dit qu'on va prendre notre temps, qu'on ne va pas calculer les rapports, que ça viendra quand ça viendra... au bout d'un an, rien. Je consulte une gynéco spécialiste de la stérilité. Batterie d'examens que vous connaissez bien : prises de sang, hystérosalpingographie, écho de la thyroïde, spermogramme, etc...
En février 2011, le verdict tombe : j'ai des difficultés d'ovulation, et mon ami a bcp de spermatozoïdes atypiques et paresseux. Rien de bien grave. On remédie donc à cela en stimulant : clomid et estrava.
Au 1er cycle de traitement, miracle : ça a marché ! Je suis enceinte et je commence à en ressentir les symptômes. Je me prépare à vivre ma grande aventure pleine d'enthousiasme, mon ami est le plus heureux des hommes.
A 8 semaines de grossesse, écho précoce prescrite, "juste pour voir" par ma gynéco. Et là c'est le drame : il n'y a rien dans l'œuf. œuf clair. "ça arrive souvent, c'est la faute à pas de chance, etc...". Curetage le 1er juin, car il ne partait pas seul. Je passe sur cette abominable expérience déconsidérée des médecins, aucun suivi psycho prévu, suivi médical post-opératoire minimum (même pas une visite pour dire que "ça s'est passé normalement, comment vous vous sentez ?", rien).
Bref, 3 semaine plus tard, RDV post-opératoire : j'ai fait une grossesse molaire. Une maladie du placenta très rare, une espèce de tumeur, qu'on m'a enlevée donc... Conséquence : moi qui pensais remettre le couvert tout de suite, il faudra patienter 6 mois, la tumeur risquant de revenir, il ne fallait pas tenter une nouvelle grossesse.
Période de stand by et de dépression, d'angoisse, de sentiment d'injustice, d'immobilité, etc... bref l'horreur. Mais bon, on se dit que "ça a bien marché une fois, alors..."
Janvier 2012 : enfin, on a le droit de reprendre le traitement. Clomid, estreva, rebelotte. Le traitement fonctionne : il génère une ovulation. 1er cycle : rien, on a dû louper l'ovulation. 2e cycle : rien. Là on a repéré l'ovulation. Mais rien. La gynéco nous dit de retenter un 3e cycle avant d'attaquer les inséminations. Mais je n'en peux plus d'attendre, d'être anéantie tous les mois.
Cela va bientôt faire 3 ans que nous essayons. Je suis fatiguée, déprimée, toutes mes amies m'annoncent leur grossesse au fur et à mesure, certaines même en sont à leur 2e !!! Je m'isole et ne pense plus qu'à ça... Alors me voilà à l'orée de la PMA avec un tas de questions : combien de temps cela va-t-il prendre, est-ce qu'on va y arriver un jour ou est-ce qu'il faut que je commence à imaginer ma vie sans enfants, est-ce qu'on est incompatibles, est-ce que notre couple va tenir, est-ce que je vais arriver à gérer boulot & PMA sans craquer, est-ce que mon ami va supporter la PMA...
Voilà pour mon témoignage, quand je lis les vôtres je me dis qu'on peut être sacrément courageuses et qu'il faut forcément garder espoir... mais quelle épreuve !
Bonne chance à tous Céline