Les émotions sont universelles, mais nous ressentons et exprimons nos émotions de façons différentes selon notre personnalité, notre histoire personnelle, notre âge, notre éducation et les circonstances dans lesquelles elles s’expriment.
Elles sont dites « innées » comme la joie, la tristesse, la peur ou la colère, d’autres sont liées à des acquis comme la surprise, le dégoût, la honte, le sentiment de culpabilité...
Les émotions sont des ressentis spontanés et immédiats, qui s’imposent à nous, en réaction à un événement extérieur (ex. un bruit) ou intérieur (pensée, souvenir, image, affect).
Cet événement va retentir sur la satisfaction ou l’insatisfaction de nos besoins psychologiques essentiels (besoins de sécurité, de respect et de reconnaissance, de se sentir compris, d’être aimé) et provoquer une tension, qui va déclencher l’émotion.
Cette décharge émotionnelle, agréable (joie) ou désagréable (peur, tristesse, colère) se traduit par des réactions physiologiques avec une sécrétion d’hormones pouvant se traduire dans le corps par une pâleur dans la peur, une rougeur dans la colère, ou encore par des larmes dans la tristesse.
La réaction peut modifier le comportement : fuite, attaque ou immobilisation en cas de peur.
Ces manifestations des l’émotions sont involontaires.
La réponse émotionnelle est passagère, elle dure tant que les besoins associés au ressenti ne sont pas satisfaits (besoins de consolation dans le chagrin, de réparation lors de la colère, de protection dans la peur, de partage dans la joie).
Les émotions sont utiles, elles nous renseignent sur la manière dont nous vivons intérieurement un événement. Elles sont comme une lumière sur le tableau de bord d’une voiture. Ce sont des forces neutres, mais que nous avons à apprendre à gérer en les orientant vers et pour notre bien et le bien de l’autre pour qu’elles deviennent constructives et non destructives comme la violence. Ex : nous pouvons être en colère, cette colère ne nous donne le droit ni de taper, ni de casser des objets, ni de se faire mal ou de faire mal à un autre. Nous ne sommes pas responsables de nos ressentis émotionnels (nous n’avons donc ni à culpabiliser, ni à en avoir honte), par contre nous sommes responsables de ce que nous en faisons.
- Les émotions peuvent se mélanger entre elles : ainsi la peur peut s’accompagner de tristesse et provoquer de la colère. Sous une colère se cache souvent une tristesse (celle de ne pas se sentir compris, reconnu, respecté, aimé) et inversement.
- Se substituer les unes aux autres (comme la bouderie qui est un substitut de la colère).
- Se déplacer sur d’autres destinataires. Ex : l’enfant dont les camarades de classe se sont moqué en cours de récréation et qui de retour à la maison va « se venger » de cette humiliation sur son petit frère.
- Se réactiver. : La vision d’une femme enceinte peut faire écho à une ou plusieurs fausses couche, et se révéler très douloureuse.
- S’accumuler, se potentialiser et se décharger soudainement et violemment sur l’objet du ressentiment ou être déplacé. Ainsi nos réactions émotionnelles sont parfois disproportionnées en intensité et en durée par rapport à la situation.
1 - Tout d’abord être à l’écoute de nos propres émotions personnelles, pour les identifier et mieux les gérer.
Qu’est ce qui me fait peur, me met en colère, me rend triste ou joyeux ? Ai-je une émotion privilégiée ?
(Ex : « Cette personne se met en colère pour un rien »), une émotion que j’évite ou ne veut pas accueillir ?
2- Puis chercher quel est le besoin psychologique essentiel qui se cache derrière l’émotion. Pourquoi cette femme enceinte croisée au super marché me met elle en colère ?
3- Trouver une stratégie pour évacuer l’émotion sans se mettre en danger.
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Elisabeth de Madre
Psychologue Clinicienne
Article rédigé et publié par Elisabeth de Madre.
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Elisabeth de Madre - Thérapeute