L'accueil d'embryons
Dans certaines situations complexes, par exemple quand les deux membres du couple sont infertiles*, l'accueil d'embryons rend malgré tout possible de vivre l'expérience d'une grossesse et de donner naissance à son enfant.
* En France, le recours au double don de gamètes (ovocytes et spermatozoïdes) n'est pas autorisé.
Seul l'accueil d'embryons constitue une alternative pour le couple de vivre une grossesse.
D'où viennent ces embryons ?
Dans le cadre de son parcours d'assistance médicale à la procréation (AMP), il est fréquent qu'un couple se voit proposer la congélation d'une partie des embryons obtenus par fécondation in vitro (FIV). Ces embryons dits « surnuméraires » permettront, en cas d'échec du premier transfert d'embryons dans l'utérus de la femme, de réaliser ultérieurement un nouveau transfert.
Quand le couple n'a plus de projet parental, il peut, s'il reste des embryons, demander de mettre fin à leur conservation, donner ces embryons à la recherche ou bien les donner pour qu'un autre couple infertile en bénéficie.
Pour des raisons de clarté, on parle de « don d'embryons » pour les couples donneurs et d'« accueil d'embryons » pour les couples receveurs. Les embryons à accueillir viennent de couples âgés de moins de 38 ans pour la femme et de 45 ans pour l'homme, et ne présentant pas de facteurs de risques identifiés de maladie transmissible.
Les conditions à remplir
En France, l'accueil ou le don d'embryons respecte les 3 principes fondamentaux de la loi de bioéthique :
• | Volontariat : les deux membres du couple donneur doivent signer un consentement. |
• | Gratuité : le principe de neutralité financière s'applique pour le don d'embryons comme pour tout autre don. |
• | Anonymat : le couple donneur ne peut pas connaître l'identité du couple receveur et réciproquement. |
Donner des embryons, tout comme en accueillir, est une décision mûrement réfléchie qui doit être prise à deux. Le couple receveur doit obtenir une attestation médicale auprès du centre d'AMP, puis une autorisation du président du tribunal de grande instance. L'enfant à naître est celui du couple receveur. Ses liens de filiation ne pourront jamais être contestés.
Une pratique encore peu répandue
Le premier bébé français issu d'un accueil d'embryons est né en 2004. En 2013, 201 transferts ont été réalisés chez 170 couples receveurs, permettant la naissance de 44 enfants. Ce nombre reste encore faible au regard des 23 651 enfants issus d'AMP, et ce principalement pour deux raisons. Tout d'abord, le nombre de couples donneurs ne permet pas de répondre à toutes les demandes. D'autre part, le parcours des couples donneurs est jalonné de démarches parfois longues et qui peuvent paraître contraignantes, mais qui visent à protéger et informer au mieux le couple receveur. Au moins 200 couples sont en attente d'un accueil d'embryons.
Pour tout savoir sur le don ou l'accueil d'embryons :
http://www.procreation-medicale.fr/differentes-techniques-amp/accueil-dembryon/
Don d'ovocytes et de spermatozoïdes :
3000 couples attendent des dons ! La France manque de dons. Actuellement 3 000 couples sont en attente. Recruter 900 donneuses et 300 donneurs par an permettrait de répondre à tous les besoins.
Depuis le 15 octobre, il n'est plus nécessaire d'avoir eu un enfant pour se porter candidat au don. L'Agence de la biomédecine invite toutes les femmes de 18 à 37 ans et tous les hommes de 18 à 45 ans intéressés par ce geste de grande générosité à prendre rendez-vous dans le centre de don le plus proche. N'hésitez pas à prendre contact ou à en parler autour de vous !
Toute l'information utile :
dondovocytes.fr et dondespermatozoides.fr
Article rédigé par myferti.
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