Rencontre avec le Professeur Michael Grynberg
Gynécologue obstétricien chef de service à l’hôpital Antoine Béclère de Clamart et à
l’hôpital Jean Verdier de Bondy, le Prof. Michael Grynberg a eu très jeune l’envie d’aider
les gens qui « n’arrivaient pas à avoir d’enfant ».
Rapidement orienté vers la PMA, le soignant attache un rôle très important à la
préservation de la fertilité. Il est en effet un pionnier dans la mise en place de la
congélation des ovocytes en France. Déçu par les « résultats globaux de cette « médecine
qui rate beaucoup », ce« compétiteur » reconnaît que l’on peut encore « figer le temps »
grâce à la congélation d’ovocytes. Une option dont il souhaite faire bénéficier le plus grand
nombre. Hélas, peu de centres sont autorisés à proposer cette. technique et les listes
d’attente sont longues. « Ce qui n’a aucun sens quand on est dans une démarche de
vouloir lutter contre le temps», reconnaît ce bourreau de travail.
Altruiste et passionné, le Prof. Michael Grynberg est un fervent défenseur de la PMA pour
toutes. S’il reconnaît que le nombre de « femmes célibataires » est beaucoup plus élevé
que prévu, il regrette que la gestion des dons de gamètes soit gérée uniquement au sein
des CECOS. « Il faut arrêter de limiter la distribution et le don aux CECOS ». Les centres
de PMA, publics ou privés, qui désirent participer à cette activité devraient pouvoir être
autorisés à le faire à condition d'en respecter les règles bien sûr », explique-t-il avant de
préciser que ce procédé génère d’importants délais qui peuvent s’avérer cruels dans
certains cas.
Favorable à la levée de l’anonymat pour les dons, le gynécologue reconnaît que « les
enfants s’épanouissent très bien s’ils ont la possibilité d’avoir accès à leurs donneurs
quand ils le veulent même si au vu des données disponibles, la majorité ne le veulent
pas ».
Contrairement à ce qui était attendu, le médecin avoue qu’il y a récemment eu « une
augmentation du nombre de dons de sperme ». Cette évolution serait due à l’action des
femmes homosexuelles et des femmes célibataires qui auraient « réussi à sensibiliser »
leur entourage à devenir donneurs.

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