Le mois de mars est consacré à l’endométriose, avec plusieurs activités visant à sensibiliser la population face à une maladie relativement fréquente et pourtant pas trop connue.
L’endométriose est une maladie chronique qui affecte le tissu de l’endomètre de l’appareil reproducteur féminin et qui peut provoquer des altérations de la fonction reproductive et, par conséquent, affecter la fertilité. Cela se traduit par la cause d’infertilité chez 25% de nos patientes.
Le principal symptôme pour savoir si l’on souffre d’endométriose peut être confondu avec les douleurs menstruelles, ce qui augmente la difficulté du diagnostic. Il se caractérise par une douleur prononcée au bas-ventre dans des circonstances différentes; avant ou pendant la menstruation (ainsi que les périodes intermenstruelles), pendant ou après les rapports sexuels ou la miction.
Lors d’une exploration gynécologique, un médecin peut également s’apercevoir que la patiente souffre d’endométriose en identifiant des anomalies dans les ovaires. Tous ces symptômes peuvent être liés à d’autres pathologies, ce pourquoi il est recommandé de voir un gynécologue.
L’endométriose se produit lorsque des cellules d’un tissu appelé endomètre, qui recouvre la cavité utérine, poussent ailleurs que dans celui-ci, en se développant dans d’autres organes. Ce tissu peut se déchirer et provoquer des saignements, en affectant le plus souvent les ovaires, les trompes de Fallope et l’intestin.
Malheureusement il n’est pas possible de prévenir l’endométriose, par contre l’on peut la traiter de différentes façons. Le traitement le plus approprié dépend de chaque cas, en fonction des symptômes que la femme présente et si elle veut tomber enceinte dans un futur prochain. Les premières options pour son traitement sont les analgésiques ou, lorsque la femme ne veuille pas devenir mère, les contraceptifs et les hormones qui interrompent la menstruation. Dans ce dernier cas, la plupart des médecins recommandent que les femmes suivent ce traitement pendant une année maximum car le fait de le prolonger pourrait avoir des effets secondaires.
Lorsque la douleur pelvienne chronique n’améliore pas avec ces traitements, que les endométriomes sont très grands ou qu’il existe des implants endométriosiques dans le septum recto vaginal, il faut avoir recours à la chirurgie. Si c’est le cas, il faut se rappeler que, même dans des mains expérimentées, la chirurgie diminue la réserve ovarienne. Nous recommandons donc, chez les femmes ayant des désirs de gestation, de valoriser la possibilité de vitrifier les ovocytes avant la chirurgie.
Il y a plusieurs facteurs qui peuvent augmenter les chances de développer une endométriose comme avoir un faible indice de masse corporelle, ne pas avoir d’enfants, avoir les premières règles à un âge précoce ou la ménopause à un âge avancé, avoir des cycles menstruels plus courts ou même des anomalies mullériennes. En outre, il existe également une association directe avec un contaminant environnemental appelé dioxine qui se trouve dans certains pays industrialisés.
Il y a un long chemin à parcourir dans la compréhension de l’endométriose, une maladie relativement fréquente et pourtant pas très connue, l’objectif étant celui d’améliorer son traitement et son pronostic. Tout au long du mois de mars, différentes associations organisent des activités dans de nombreuses villes pour sensibiliser la population sur cette maladie.
Article rédigé et publié par Institut Marquès.
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