Lorsqu'une grossesse est obtenue à travers une technique de procréation médicalement assistée, elle doit être considérée comme une grossesse normale, même si, dans ce contexte, il faut toujours tenir compte de la difficulté à l'obtenir et de la possibilité d'une gêne résiduelle que la patiente pourrait avoir après le traitement. L'hormone de grossesse prolonge l'effet de la stimulation ovarienne pendant un certain temps, ce qui maintient les ovaires avec une taille augmentée, de sorte que le risque de torsion ovarienne peut persister.
En outre, l'hormone de grossesse pourrait déclencher un syndrome d'hyperstimulation ovarienne à apparition tardive. Dans ce contexte, il faut faire preuve de prudence lors de la pratique d’exercices physiques, en maintenant les recommandations initiales post-transfert ou insémination données par les professionnels.
Dans le cas où aucun malaise particulier n'apparaît après l’obtention de la grossesse, comme dans les grossesses spontanées, les exercices aérobiques sont recommandés, pour les effets bénéfiques qu'ils génèrent tant pour la mère que pour le bébé. Il a été prouvé que le sport et l'exercice physique réduit les désagréments liés à la grossesse, tels que les troubles digestifs, il augmente le bien-être psychologique en réduisant l'anxiété, la dépression et l'insomnie, et il favorise l'adoption de saines habitudes de vie. Il prévient également l'hypertension artérielle et protège contre le diabète gestationnel. Les sports les plus recommandés en début de grossesse sont la natation, le vélo (statique) ou la marche à une intensité légère à modérée, pendant 20 à 40 minutes, trois fois par semaine.
L'entraînement de musculation peut se faire une ou deux fois par semaine à une intensité de 50 % de ce qui était fait auparavant, avec 15 à 20 répétitions par exercice et en portant une attention particulière aux régions pelvienne, abdominale, lombaire et pectorale. La flexibilité doit être travaillée, si possible, de manière quotidienne.
Les sports à éviter en début et pendant la grossesse sont les sports de contact, ceux pratiqués sur des surfaces dures et ceux qui augmentent la pression abdominale, comme le saut, le basket-ball, le volley-ball, etc. qui nécessitent un travail excessif de ces muscles.
Tout au long du premier trimestre de la grossesse, les femmes qui ont déjà pratiqué un exercice physique régulier sont généralement en mesure de continuer à le faire, et le fait d’avoir eu la grossesse à travers une technique de PMA ne devrait pas constituer un problème, à moins qu'il n'existe une contre-indication spécifique due à une complication de celle-ci. En tout cas, il est recommandé d'espacer les séances d'entraînement, de réduire le volume et l'intensité de celles-ci et d'éviter les activités susceptibles de générer des traumatismes.
Chez les femmes sédentaires ou celles qui pratiquaient auparavant l'exercice de manière très occasionnelle, il est important de souligner que la grossesse n'est pas le moment de commencer à faire du sport, surtout si elle a été obtenue après un traitement de PMA, bien qu'il soit recommandé d'incorporer un programme d'exercices spécifiques axés sur le maintien d'une condition physique optimale en vue de l'accouchement.
Article rédigé et publié par UR Vistahermosa.
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