Comme chacun le sait, le diagnostic d’infertilité constitue un moment critique dans la vie, aussi bien au niveau individuel qu’en couple.
Bien que l’infertilité soit un problème de santé universel, cette expérience se vit d’une manière très personnelle, jusqu’au moment où la personne se sent « seule » (« pourquoi cela m’arrive-t-il à moi » ?) et ressent que ses proches ne peuvent pas et ne savent pas comment gérer la situation.
Pour cette raison, et aussi un éventuel sentiment de culpabilité sous-jacent, l’infertilité se vit comme quelque chose qu’il faut cacher, nous ne savons pas comment affronter cette nouvelle et ce que vont penser les gens si nous leur racontons. C’est la raison pour laquelle beaucoup de personnes infertiles ont tendance à garder secret aussi bien le diagnostic que le traitement. Cependant, le soutien de notre entourage le plus proche peut être essentiel pour atténuer les conséquences du stress.
Le premier pas à faire est de choisir à qui nous allons le raconter. Pour les personnes en couple, il faut que les deux soient d’accord.
En fonction des circonstances personnelles de chacun, quelles vont être les personnes de confiance à qui vous confier : allons-nous le dire à tes parents, aux miens, aux deux, frères et sœurs, amis, au travail ?
L’objectif est d’avoir un soutien émotionnel et/ou pratique, mais en évitant dans la mesure du possible que la/les personne/s impliquée/s considère/nt que la situation est regrettable et, bien plus encore, qu’elle/s nous juge/nt et/ou nous fasse culpabiliser d’une quelconque manière.
Par conséquent, une fois que nous avons choisi à qui nous allons le raconter, il faut le faire le plus clairement possible, en évitant de dramatiser la situation et en mettant l’accent sur le fait que des solutions sont en cours (ou le seront prochainement).
Par la suite, il faut transmettre aux personnes impliquées ce que nous attendons d’elles, qui n’est autre qu’un soutien lorsque nous voulons exprimer nos émotions. Ce peut être uniquement pour parler, nous distraire, ou nous aider à mettre en place l’agenda du travail.
Il peut être agréable d'impliquer des amis dans votre aventure avec lesquels vous avez besoin de sortir pour vous distraire.
Dans ce cas, profitez de vos amis qui aiment aller au cinéma, restaurant, musée, balades, faire du sport etc. pour leur demander d'organiser ce genre de distraction.
Au travail il est important de mettre dans la confidentialité votre responsable pour éviter d'ajouter une pression supplémentairement dans votre travail. Expliquer les absences et retards réguliers pendant une certaine période dû aux examens.
Aujourd'hui les absences pour les rendez-vous et examens de PMA en France sont autorisées par la loi et un employeur ne peut s'y opposer. Il faut alors le prévenir et sans doute l'informer de vos droits car il n'est pas forcément au courant de toutes les lois.
C'est l'occasion de trouver un collègue confident qui s'occupera aussi de prévenir les autres collègues lorsque vous n'êtes pas au bureau ou qu'il y a des jours importants pendant lesquels il ne faut pas venir vous parler ou avoir des remarques ou questions trop indiscrètes.
C'est donc à vous de trouver des partenaires et soutiens auprès de votre entourage en leur donnant des petites missions pour vous aider dans votre parcours. C'est l'occasion de voir les vrais amis et certains seront honorés de pouvoir vous accompagner et être dans la confidence. En général on aime toujours rendre service à un(e) ami(e).
C’est aussi une façon d’obtenir un point de vue externe, étant donné que le couple a une vision subjective, et parfois nous nous bloquons face à de possibles solutions, car étant trop impliqués, nous ne les voyons pas.
Beaucoup de personnes ont peur qu’en le racontant à leur entourage, celui-ci ne cesse de poser des questions et ceci peut générer un stress additionnel, puisque nous pouvons nous sentir sous pression. À ce propos, il ne faut pas oublier que nous sommes les « propriétaires » de l’information et non les autres.
Il est important de transmettre ceci : je gère l’information, je décide si je veux partager mes émotions ou non. Nous sommes tous libres de partager ce qui nous arrive jusqu’à un certain point et quand nous en avons besoin, étant donné que, dans certains cas, le fait de continuellement poser des questions peut générer un mal-être. Donc nous les remercierons pour tout le soutien qu’ils nous apportent mais, étant donné qu’il existe une relation basée sur l’affection et la confiance, nous leur rappellerons aussi qu’il ne faut pas qu’ils se fâchent si nous ne voulons pas que toutes les conversations tournent autour de ce sujet.
Nous ne devons pas avoir peur de nous ouvrir aux autres, il n’y a rien de honteux à cela et le soutien externe nous sera d’une grande aide. Il n’y a pas un nombre exact de personnes à qui le raconter, mais en tant que professionnels nous recommandons d’informer une personne de votre entourage ou votre partenaire, pour pouvoir exprimer toutes vos émotions et ce qui vous préoccupe à une personne qui puisse vous apporter un point de vue plus objectif et qui vous soit utile.
Comme le dit le proverbe, « une épaule sur laquelle s’appuyer ».
Vous trouverez ici une liste de thérapeutes spécialisés dans l'infertilité et les parcours PMA avec FIV.
Si vous devez aller à l'étranger pour faire une FIV renseignez vous sur les cliniques qui proposent un soutient et une aide psychologique. Certaines cliniques en propose pour rassurer au moment du transfert d'embryons ou juste avant pour être la plus détendue possible et augmenter vos chances de réussite.
Article rédigé et publié par Tambre.
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