Le syndrome d’Ovaire Polykystique ou SOPK touche environ 200 millions de femmes dans le monde. Nous calculons que 8-10% des femmes en âge d’avoir des enfants sont OPK. Il s’agit d’un dérèglement hormonal, avec des niveaux élevés d’hormones masculines et un faible niveau d’hormones féminines.
Le Dr. Jennifer Rayward de la clinique de fertilité espagnole ProcreaTec, répond aujourd'hui à nos questions.
Les symptômes des femmes ayant le SOPK peuvent être les suivants : des règles irrégulières ou absence de règles, croissance excessive de duvet, prise de poids ou obésité, acné, peau grasse et cheveux fins.
Au cours d’une consultation gynécologique, votre gynécologue peut suspecter ce syndrome suivant le profil de la patiente :
Lorsque la patiente consulte pour des règles très irrégulières, avec parfois plusieurs mois sans avoir de règles.
Lorsque la patiente est en surpoids, présente de l’acné et un cuire chevelu gras, et a du mal à retrouver sont poids de forme.
Lorsque l’échographie par voie vaginale montre des ovaires avec beaucoup de follicules, disposés en forme de « collier de perles »
Mais le Syndrome des Ovaires Polykystiques est réellement diagnostiqué grâce à des prises de sang et un contrôle échographique.
Le gynécologue devra vérifier si effectivement la patiente présente une absence d’ovulation. Ceci est visible par échographie régulière au cours d’un cycle et prise de sang du taux d’Œstradiol et Progestérone. La prise de sang servira également à vérifier si les hormones masculines (androgènes) sont en hausse chez la femme et si elle présente une hyper-androgénie.
Beaucoup de femmes atteintes du SOPK se sentent abandonnés par leur médecin et leur entourage. Les médecins se contentent souvent de prescrire une pilule contraceptive pour que les symptômes des Ovaires Polykystiques disparaissent et n’approfondissent pas le diagnostic.
Ce que beaucoup de femmes ignorent, c’est que le SOPK est une maladie chronique et la patiente doit mener une vie saine pour diminuer les symptômes. Ces femmes doivent avoir une alimentation équilibrée et faire de l’exercice régulièrement pour essayer d’être en forme et perdre du poids. Avec une perte de 5 à 10% de la masse corporelle, les femmes SOPK peuvent améliorer la fréquence de leurs règles et diminuer les symptômes. Le Syndrome des ovaires polykystiques peut aussi altérer le taux de glucose dans le sang, et la patiente devra privilégier les aliments riches en fibres et éviter tout ce qui contient du sucre ou des féculents pour arriver à des taux normaux.
La prise de la pilule pourra aider à avoir des règles régulières et améliorer l’acné et le duvet superflu.
En menant une vie saine et avec les conseils de spécialistes, elles pourront réussir à diminuer les symptômes du SOPK et mener une vie normale.
Le processus pour tomber enceinte est souvent long. Les femmes atteintes du Syndrome des Ovaires Polykystiques (SOPK) n’ovulent pas spontanément et doivent souvent se tourner vers des spécialistes en fertilité. La plupart des femmes SOPK ont une excellente réserve ovarienne et une AMH élevée et n’auront pas de problème d’insuffisance ovarienne. Le problème face à leur déséquilibre hormonal est que, sans contrôle, elles ne pourront pas savoir si elles ovulent et si leurs ovocytes seront prêts à être fécondés. Néanmoins, avec de la persévérance et de la patience, le pronostic pour tomber enceinte reste bon. En générale, les femmes SOPK finissent par obtenir une grossesse, dans un délai plus long que la moyenne des femmes en âge de procréer.
On compte environ 20 à 25% de femmes SOPK parmi les patientes de centres de PMA. Un spécialiste en fertilité pourra ainsi les aider à mieux contrôler leur ovulation et connaître le moment idéal pour des rapports avec leur partenaire.
Pour augmenter au maximum les chances de tomber enceinte, les femmes avec le syndrome d’Ovaires Polykystiques doivent avoir une vie saine, en évitant l’alcool et la caféine, et faire de l’exercice régulièrement avec un intensité légère à modérée (marche rapide, natation, vélo).
Le sommeil est aussi très important pour améliorer leur quotidien et elles doivent également éviter le stress (apprendre à rester zen avec des techniques de relaxation et/ou activité physique). Elles peuvent enfin prendre des compléments alimentaires sous conseils de leur médecin et bien vérifier leurs niveaux de vitamines D.
Il est primordiale qu’une femme OPK prenne soin d’elle pendant toute sa vie, et particulièrement pendant la grossesse. Elles ont en effet plus de risques de souffrir des complications telles que les fausses-couches, le diabète gestationnel, l’hypertension ou encore des naissances prématurées. Avec un bon suivi et un régime alimentaire adapté, il y a cependant de très bonnes probabilités d’avoir une grossesse sans incidence avec un bébé en bonne santé.
Article rédigé et publié par IVF-Life Madrid.
Retrouvez les informations et publications de l'auteur sur sa page.
Page IVF-Life Madrid-MyFerti