« Le pourcentage de patients souffrant d’infertilité masculine est considérable ! »
Après une année de relations sexuelles sans protection et sans grossesse, un examen complet du sperme du partenaire peut déterminer que la cause de l’infertilité est attribuable à l’homme. On parle alors d’infertilité masculine.
De nos jours, les scientifiques essayent de normaliser cette situation, longtemps tabou chez la gente masculine, et dont les pourcentages sont néanmoins comparables à ceux de l’infertilité chez la femme. Mais malgré tous les efforts de sensibilisation, l’ensemble de la population est encore sous-informée.
Aujourd’hui nous avons rencontré Laura Van Os, embryologiste chez IVF Spain, qui va pouvoir nous donner une vision plus complète sur l’infertilité masculine et les solutions offertes par la médecine de la reproduction.
Le pourcentage de patients souffrant d’infertilité masculine est considérable !
Parfois, les patients arrivent à la clinique après plusieurs échecs de traitements qui n’indiquent en principe pas de problème provenant des ovocytes. Cela nous indique alors que le sperme peut être à l’origine du problème. Lorsque nous faisons une analyse exhaustive des échantillons de sperme, nous découvrons alors parfois qu’il existe une altération moléculaire qui explique leur difficulté à avoir un enfant.
C’est une chose que nous avons appris notamment avec les couples qui se soumettent à un traitement de fécondation in vitro avec don d’ovocytes. En effet, nous avons certaines donneuses dont la fertilité a d’ores et déjà été prouvée et avec lesquelles nous sommes en mesure d’attendre de bons résultats de traitement. Lorsque les ovules de ces donneuses ont été fécondés avec ces échantillons de sperme « suspect », le taux de blastocystes a bien souvent été beaucoup plus bas que prévu.
Avec un spermogramme standard fait dans n’importe quel service d’andrologie, on mesure la concentration, la morphologie et la motilité des spermatozoïdes présents dans l’échantillon recueilli. Cela nous donne un aperçu général de la qualité spermatique. Dans un spermogramme avancé, nous allons plus loin et nous examinons les caractéristiques moléculaires du sperme. De cette façon, nous avons un diagnostic qui ne se base pas seulement sur l’apparence extérieure des cellules mais également sur leur contenu moléculaire.
Nous effectuons deux tests : la fragmentation de l’ADN et l’apoptose ; qui se font via un cytomètre en flux. La fragmentation nous permet d’évaluer le pourcentage de lésion du matériel génétique dans le spermatozoïde. Un résultat supérieur à 25% nous indique que la capacité de fécondation du spermatozoïde est compromise. L’apoptose nous donne un aperçu de la vitalité des cellules. Si le pourcentage de cellules apoptotiques est élevé, il sera alors nécessaire d’éliminer ces cellules de l’échantillon avant de procéder à la fécondation.
Lorsque nous sommes en présence de paramètres altérés, nous pouvons alors utiliser certaines techniques spécifiques en laboratoire qui nous aident à sélectionner les spermatozoïdes de l’échantillon qui n’ont pas de lésion moléculaire. Cela améliore considérablement le taux de fécondation et de surcroît les chances de réussite du traitement.
Article rédigé et publié par IVF-Life Alicante.
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