Cette question vous étonne sûrement, mais souvent un don d’ovules est recommandé parce qu’auparavant personne n’a donné assez d’importance aux autres facteurs (facteur masculin, échec d’implantation …).
La question essentielle que je me pose quand je rencontre un couple qui consulte pour un don d’ovules est la suivante : « Est ce que je connais la raison pour laquelle ce couple n’arrive pas à concevoir ? ».
Et vous seriez surpris du nombre de fois que la réponse est simplement « non ».
Cela peut devenir un vrai problème parce qu’on peut entrainer un couple dans un programme de don d’ovules (en plus le couple a en générale déjà investi beaucoup de temps et de l’argent dans les cycles de FIV qui ont été un échec) uniquement pour se rendre compte ensuite que quelque chose n’a pas été considéré avant. C’est à ce moment là qu’on va être conffronté une fois de plus à la question « Traitements PMA, pourquoi ne pas l'avoir recommandé avant ? », dont j’avais écrit un article sur ce sujet.
Imaginons le cas suivant. Je rencontre un couple lors d’une consultation parce qu’elle a 42 ans et a besoin d'un don d’ovules. Ce ne serait pas étonnant que ce couple ait fait des cycles de FIV préalablement, avec des bons transferts, y compris des embryons pour congélation, mais elle n’a jamais réussi à être enceinte. Si j’enquête un peu plus, il se peut qu’ils me disent que cela fait 8 ans qu’ils essayent de concevoir. Je vérifie le cas clinique et je constate que pendant les 2 derniers cycles de FIV la réponse folliculaire était moindre et le dernier cycle a même été annulé pour cause de faible réponse.
Il semble évident qu’il existe un facteur ovarienne qui nous amène au diagnostic que le don d’ovules est absolument nécessaire.
Le problème d’infertilité était il à cause des ses ovules quand elle avait 34 ans ?
Ces échecs durant ces années sont il à cause des ovules ?
Evidemment, les ovules sont de loin la partie la plus importante de l’équation. Quelques spécialistes considèrent que 80% du succès dépend de la qualité de l’ovule (moi aussi, je le pense). Mais si on oublie les 20% restant (sperme et l’endomètre), on ne va pas avoir le succès attendu même si nous avons amélioré la qualité de 80 % en utilisant une donneuse d’ovules.J’avais des cas où après plusieurs échecs en FIV les couples ont été dirigés vers le don d’ovules juste parce qu’il y avait des échecs récurrents et la raison « naturelle » était de culpabiliser les ovules. Certains de ces cas ont fini par faire une FIV avec don de sperme au lieu de faire un don d’ovules avec le sperme du partenaire après avoir diagnostiqué un facteur masculin d’origine génétique. D’autres cas ont fini par faire une nouvelle FIV après avoir fait une biopsie d’endomètre avec le résultat d’une endométrite chronique asymptomatique et celle-ci a été traitée avec succès par des antibiotiques.
Je ne veux pas dire par cela, qu'il faudrait faire toujours plus d'analyses ou de recherches. Je voudrais tout simplement dire que les différents facteurs doivent toujours être pris en compte avant de recommander un traitement et que :
Et surtout, si les médecins spécialistes faisaient attention à temps aux 20%, les patients pourraient économiser du temps, de l’argent et parfois des don d’ovules inutiles.
Article rédigé et publié par Barcelona IVF.
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On critique de plus en plus l'accès souvent trop rapide en PMA avant de vérifier tous les facteurs d'infertilité d'un couple et de donner la chance aux couples de corriger leur fertilité (avec des traitements ou thérapies..).
C'est pour cela qu'il faut vraiment dès le début, être bien conseillé, suivit et trouver les bonnes personnes pour gérer votre projet BB et ne pas laisser un centre PMA détruire vos chances d'avoir votre famille par manque de compréhension et de prise en charge de votre infertilité.