Des demandes croissantes, des besoins profonds, un personnel compétent et impliqué mais des locaux petits et inadaptés. Désormais, le centre d’AMP (assistance médicale à la procréation) du CHL est doté d’un nouveau labo, plus grand et mieux équipé, pour concrétiser le rêve de nombreux couples : devenir parents.
Certains n’y verront qu’un laboratoire froid et stérile. C’est l’exact opposé pour des centaines d’hommes et de femmes. Passer cette porte, c’est toucher du doigt la ligne d’arrivée d’un long parcours, éprouvant pour le corps et le couple. C’est le cocon où ils placeront, bien au chaud, leur espoir le plus profond : celui de devenir parents. Pas comme ils le rêvaient au début de l’aventure, évidemment. Mais l’essentiel est ailleurs. Et si on ne demande pas à ce nid-là d’être douillet mais performant, il doit être assez grand pour accueillir comme il se doit patients, personnel et matériel.
Encore plus, toujours mieux
Jusqu’à présent, le service AMP de l’hôpital de Lens était à l’étroit, et c’est peu dire. Pourtant, le centre référent du territoire Artois-Douaisis se situait déjà dans la partie haute du tableau national, selon l’agence de biomédecine.
Aujourd’hui, le centre vise le encore plus et le toujours mieux avec son déménagement, au même étage, dans un tout nouveau laboratoire, plus grand, mieux conçu et équipé.
Cet « espace qui n’était plus utilisé mais très convoité » a subi pour 117 800 € de travaux. Le résultat est à la mesure de l’investissement et de l’ambition du centre AMP : une salle informatique, deux salles techniques pour réaliser la mise en fécondation puis la mise en culture embryonnaire et deux salles attenantes à ces laboratoires pour le transfert d’embryons. Un agencement particulièrement important : le jour J, les manipulations doivent être rapides et fluides.
« Ça répond à une augmentation de l’activité sur un plan quantitatif et qualitatif, avance le Dr Agnès Descamps, co-responsable du centre AMP. Ce seront plus de couples pris en charge et du matériel nouvelle technologie qui permettront d’améliorer les résultats. On a beaucoup renouvelé le matériel, on l’a doublé et il est plus performant. »
Tout imaginer
En 2014, 650 ponctions ont été réalisées. Avec ce nouveau laboratoire, le centre espère passer à 800. Et réduire le délai d’attente pour les couples : « Là, il est de trois à quatre mois. Avant, c’était six mois ou plus. » Une éternité quand on attend un coup de pouce pour donner la vie…
Une aide qui se veut de plus en plus performante. Le centre lensois envisage de pouvoir utiliser la « vitrification, une nouvelle technique de congélation embryonnaire arrivée il y a trois ans en France, explique le Dr Joséphine Pierard, co-responsable. On ne pouvait plus rien faire dans nos anciens locaux. Maintenant, on peut imaginer tout ce qui peut être fait en AMP. »
FIV: dans la dernière ligne droite
Lorsque les couples franchissent les portes du laboratoire, c’est que le jour J est enfin arrivé : celui de la FIV (fécondation in vitro). Auparavant, il y aura eu, entre autres, stimulation ovarienne et monitorage par l’un des dix gynécologues référents du territoire (Lens, Arras, Douais, Béthune). Les deux infirmières ont un rôle essentiel : centraliser toutes ces informations et planifier, une fois les ovocytes matures, les ponctions, recueils et transferts.
Le couple est convoqué pour les prélèvements au CHL. Les ovocytes sont transportés au labo. Le traitement des spermatozoïdes et la mise en fécondation se déroulent dans les salles techniques, comme la mise en culture embryonnaire dans l’un des quatre incubateurs. L’évolution de l’embryon est surveillée plusieurs jours. Puis on appelle le couple pour le transfert.
Jour J : le matin, on sélectionne le ou les embryons à transférer dans l’utérus à l’aide d’un cathéter. Cinq minutes plus tard, le couple peut repartir. Il faudra attendre quatorze longs jours avant de réaliser une prise de sang qui confirmera ou non la grossesse. C. R.
Le centre d’assistance médicale à la procréation du CHL
Il a vu le jour en janvier 2001 et il est le centre référent du territoire de l’Artois-Douaisis, un bassin d’1,3 million d’habitants. En décembre 2013, 1 312 enfants sont nés grâce à ce centre. Particularité : une coopération existe entre le CHL (public) qui accueille l’Institut de biologie clinique de Lens (privé) dans son laboratoire.
Jusqu’à récemment, le laboratoire fonctionnait dans des locaux exigus de 66 m². Désormais, il dispose d’une surface de plus de 200 m². Pour aménager ce nouveau laboratoire, le CHL a investi 117 800 €. Ces locaux étaient d’anciens blocs opératoires. En plus du nouveau matériel, on compte un technicien de laboratoire supplémentaire.
Dans cinq ans, le centre AMP aura toute sa place dans le nouvel hôpital. En attendant, cet investissement était nécessaire. « L’hôpital de Lens ne va pas s’arrêter de tourner entre 2015 et 2020 », a insisté l’adjoint lensois T. Daubresse, président du conseil de surveillance du CHL.
Article rédigé par myferti.
Retrouvez tous nos articles et événements sur notre page.
Page de myferti